La mafia à New York - Famille Gambino

John Gotti

La famille Genovese n'aimait pas du tout les dirigeants agressifs, avares et arrogants de la Mafia et notamment John Teflon Don Gotti, que Chin Gigante avait tenté de tuer.

Gotti était le prototype du gangster que l'on voit dans les films. Il faisait partie de la famille Gambino. Sa cruauté et son penchant pour l'exhibitionnisme n'étaient généralement pas très aimés et considérés comme une menace pour son clan. Un clan connu pour son goût pour la trahison et les assassinats.

Voici l'histoire de la famille Gambino.

La naissance de la famille Gambino

Le fondateur de la famille, Vincent Mangano, a été tué par son sous-chef Albert Mad Hatter Anastasia, lui-même trahit par son sous-chef Carlo Gambino. Ce dernier remarque Gotti et ils finissent par travailler ensemble. Gotti accède finalement au "poste" de parrain en agissant sur le modèle typique de la famille Gambino : en tuant son propre parrain Paul Castellano, surnommé Le Pape.

Vincent Mangano

Le parrain Castellano amoureux

Paul Castellano était un parrain assez particulier. Il est à l'origine des dialogues les plus célèbres de l'histoire de la Mafia. Dans les années 1980, Rudy Giuliani avait entamé une intense croisade contre le crime et la mafia. Le téléphone de Castellano était sur écoute mais rien n'a jamais pu être utilisé contre lui ou sa famille.

Car, le chose la plus surprenante qu'ils aient découvert est que Castellano était follement tombé amoureux d'une servante Colombienne tout juste arrivée à New York et ne parlant pas un mot d'anglais. PaulCastellano a alors décidé d'acheter ce qui a certainement été le premier système de traduction automatique. Et ce que la police a pu écouter n'ont été que des phrases traduites dans un espagnol atroce censées reproduire les compliments de Castellano lancés à la Colombienne.

C'est tout ce que Giuliani a pu retenir sur Castellano.

Le parrain Gotti

John Gotti représentait un danger dans la profession. Pour le connaître un peu mieux il suffit de remonter dans les années 1980, lorsque son fils de 12 ans Frank est décédé renversé par un camion alors qu'il faisait du vélo. Le conducteur était John Favara, voisin de la famille Gotti.

Favara, bien que sachant parfaitement qui étaient les Gotti, décide de venir présenter ses condoléances à la famille. En échange il reçoit un coup de batte de baseball en pleine tête de la part de la femme de Gotti. Favara s'en sort et décide de quitter sa maison mais les hommes de Gotti ont été plus rapides que lui. Favara disparaît avant de pouvoir déménager.

Plusieurs années plus tard, on apprend que Favara a été enlevé puis découpé vivant à la scie à chaîne. Les restes humains ont ensuite été dissous dans un baril d'acide.

Le XXIème siècle des Gotti

Bien souvent, les enfants de familles de la mafia ne voulaient pas s'introduire dans le monde du business familiale. La plupart prenaient des chemins différents et des emplois plus "propres". Les enfants de Castellano par exemple, étaient devenus propriétaires de restaurants. Mais dans la famille Gotti, il en était autrement. Une fois en prison, à partir de 1992, John Gotti désigne son fils John Junior patron de la famille.

John Gotti meurt en 2002 en prison, d'un cancer. Il a probablement rencontré tous les patrons de la mafia à New York qui sont maintenant enterrés dans le cimetière catholique de St. John's dans le Queens. Le corps de Luciano, par exemple, repose juste au-dessus de celui qu'il a tué pour plus de pouvoir : Salvatore Maranzano, le fondateur des Cinq familles de la mafia italo-américaine à New York : Genovese, Gambino, Lucchese, Colombo et Bonanno.

Les hommes en action encore aujourd'hui dans le business se rendent régulièrement au cimetière pour y déposer des fleurs. Mais tous finiront au même endroit : chacun essayant d'y arriver le dernier.